Si nous ne sommes plus présents à soi-même…
Notre conscience doit peu à peu s’agrandir en expérience pour s’élargir ensuite en compréhension. Un monde tout nouveau nous attend à l’intérieur de nous et tous, nous avons la capacité innée de pouvoir l’expérimenter. Cette contrée inconnue est le sésame d’ouverture de cette nouvelle réalité tant attendue ! Tout est là pour nous apprendre à la vivre en pleine conscience, enfin de découvrir peu à peu toute notre réelle présence.
Cette présence, nous ne la connaissons plus, puisque toute notre vie, nous avons été finalement absents de notre expérience. Focalisé constamment dans l’espace de notre mental, nous avons ainsi perdu de vue, toute cette présence en soi.
Voir, sentir cette présence est essentielle puisque que tout part d’elle. Si nous ne sommes plus présents à soi-même, d’autres peuvent l’être et c’est tout ce qui se passe tant que l’on n’en prend pas conscience. Nous ne pouvons plus laisser cette espace en nous, cette présence en nous pour d’autre et pour cela l’expérience du vide devient vitale.
Cette expérience permet de redécouvrir peu à peu notre absence d’abord, puis toute notre présence qui était comme cachée par tout le poids de sa vie. Une fois ancré à l’expérience de notre présence, alors seulement nous sommes en phase avec notre propre espace d’expérience pour pouvoir agir concrètement dans sa vie.
Ceci est si essentiel à voir et à comprendre, car sans la perception de notre espace d’expérience intérieure et donc sans la conscience de notre présence, d’autres pourraient prendre toute notre place pour agir à travers nous. C’est la base de toutes les expériences de prédation qui œuvrent inconsciemment dans la réalité de chacun.
La conscience de soi commence par la conscience de sa présence, car tant que l’on ne sait pas faire la différence entre sa propre présence et la présence de tout autre chose, alors finalement toute autre chose agit sans qu’il y ait possibilité d’en prendre conscience.
Le champ mental est ce qui permet de générer une telle illusion et c’est pour cela que l’on doit apprendre à s’ouvrir à d’autres dimensions. Tant que nous restons circonscrits au domaine mental, nous ne pouvons pas faire la différence dans tout ce que nous recevons intérieurement. Prenant pour soi ce qui ne l’est pas comme prenant pour autres ce qui ne l’est pas non plus.
Dans cette absence de perception authentique de tout ce que l’on reçoit, on ne peut que se laisser duper. Les jeux sont pipés dans notre réalité artificielle, car tout est fait pour nous confondre et donc nous amener à agir de manière contre-nature et donc à l’encontre de notre propre vie. A force de faire l’impassable, l’insoutenable devient peu à peu la norme et nous écrase à petit feu sans que jamais on puisse s’en rendre compte.
Dans cette réalité infernale, la lumière authentique de l’être n’a plus sa place, seules les lumières éphémères, artificielles sont en place pour nous éclairer d’une clarté irréelle, d’un sens opposé et donc pour nous enfermer dans l’inversion constante de la vie. Tout est fait pour bloquer les systèmes naturels de notre vie, car c’est seulement ainsi que le système à une main mise totale sur les règnes du vivant.
Redevenir présent à soi, permet d’entrevoir toute l’absence de sa vie. Dans cette absence, tout peut se faire et donc tout s’y fait sans cesse, mais sans nous. Tant que cela se fait sans nous, rien ni personne ne pourra l’arrêter et donc nous resterons exsangues puisque absents à l’infini de tout ce que nous pourrions être si on en avait enfin pris conscience.
Sans conscience n’est que ruine de l’âme et c’est pour cela que tout est fait pour nous rendre toujours plus inconscients, toujours plus absents, toujours plus passifs. Ainsi, nous sommes comme désactivés de notre propre vie puisque la vie, ne se vit plus par nous.
Nous sommes devenus des spectateurs, validant l’invalidable parce que le système, a fini par nous faire croire que cela venait de nous. Mais il n’y a rien de plus faux que de croire cela, puisque notre validation provient seulement des croyances qui nous ont peu à peu obligé d’accepter l’inacceptable. Ce n’est que jeu de croyance, mais ce « je », tant qu’il sera pris pour soi, validera l’impensable, l’invivable et donc l’insoutenable.
Dans ce spectacle que nous voyons tous, nous n’avons pas d’autres choix que de nous percevoir comme des pantins afin de faire apparaitre les fils qui nous tiennent et nous manipulent. C’est seulement dans la prise de conscience de toute notre manipulation que l’on pourra faire apparaitre les dynamiques de manipulations.
C’est dans la prise de conscience de notre absence que l’on pourra faire apparaitre ce qui nous entraine dans cette passivité si déconcertante de ne plus pouvoir être soi-même. C’est dans la prise de conscience que nous ne vivons pas réellement que l’on pourra commencer à vivre réellement.
Le réel se perçoit dans la présence de soi, tant que l’on n’est pas présent à soi, c’est que notre absence génère alors ce qui ne peut pas être réel.