Traverser le mental
Le champ mental est devenu, par la force des choses, le point de toute notre focalisation. Cette attention exclusive nous empêche de découvrir ce que nous sommes réellement, car à travers ce champ mental, toute la dynamique de nos pensées nous projette et nous leurre, pire nous enferme indéfiniment dans une réalité totalement illusoire.
Tant que nous sommes ancrés dans tout ce mensonge ambiant, nous n’avons pas la possibilité d’en prendre conscience et ainsi de pouvoir imaginer qu’il existe autre chose, autre part. Pourtant, autre chose existe sans cesse, mais pour le découvrir, on doit aller autre part et donc ne plus se laisser bloquer par toutes les interférences mentales.
Nous ne savons pas que nous avons la possibilité de traverser le mental et donc de ne plus se laisser aspirer et happer par toutes ces pensées. Apprendre que l’océan mental dans lequel nous existons sans cesse n’est pas la seule réalité est primordiale.
Sans cette connaissance, nous n’aurions jamais la capacité de pouvoir en sortir, car nous serions, hélas, dans l’incapacité de vouloir quelque chose dont nous ignorons tout. Toutefois, la traversée de cette mer impétueuse et furieuse est vitale pour nous puisque sans cela, il nous est impossible de pouvoir nous en libérer.
Il est important de mettre en place du temps et donc de l’espace en nous-même afin de comprendre déjà au début comment pouvoir traverser tout ce champ mental. Comme nous fonctionnons à travers seulement ce chant mental, toute notre structure mentale qui y est relié en permanence, ne voudra pas que l’on aille faire des expériences dans des champs dont il n’a pas accès. Il se protègera alors inexorablement, en nous faisant croire à toute l’inanité de ce genre d’expérience et pire de ce courant d’idée.
C’est là qu’intervient toute une bataille intérieure, et dans laquelle, on se rend vite compte que notre volonté ne provient plus de nous, mais exclusivement de la construction mentale de ce que nous croyons être. Cette construction mentale, par la force des choses, est devenue autonome, c’est-à-dire qu’elle s’est superposée à ce que nous sommes réellement, afin de pouvoir faire ses propres expériences mais à travers nous.
Dans cette perception de ce qui se passe en nous, nous n’avons pratiquement plus de place pour être, puisque c’est finalement toute cette excroissance mentale qui a pris le dessus. Elle a la main mise sur quasiment tous nos processus internes. Comme nous nous identifions totalement à elle, nous n’avons pas conscience de ne pas être elle. Là, pourtant, est tout le subterfuge mis en place, car tant que l’on n’en prend pas conscience, l’on se laissera berner par ce que l’on imagine prendre pour soi.
Il est important, ici, d’entrevoir ce qui se passe concrètement en nous, parce que nous ne pouvons alors que prendre conscience que nous n’avons plus les rennes de notre vie. C’est, ici, après cette prise de conscience, que l’on va mettre en place des stratagèmes en vue de pouvoir récupérer peu à peu la maîtrise de notre vie.
Nous devons ainsi apprendre à réagir de moins en moins à toutes les pensées qui nous traversent, car leurs seuls pouvoirs sont dans toute notre réactivité face à elles. Moins on y réagit et plus, on reprend l’accès à ce qui se passe en nous. Ceci est l’idée générale, la base conceptuelle pour comprendre comment tout ce mécanisme est mis en place à travers l’alimentation incessante de toutes nos structures de croyances.
Arriver en un point, on aura peu à peu repris notre propre volonté puisque nous ne nous identifierons de moins en moins au personnage et nous pourrons alors commencer à arpenter le champ mental. Voici, ce que j’ai mis en place à l’époque et je vous le transmets, seulement en guise d’exemple, chacun pourra trouver ce qui l’aidera au mieux.
Tous les matins, je prenais une demi-heure de temps et d’espace avant de me lever, pour arpenter le champ mental et découvrir ce qu’il y avait au-delà. Je m’étais ainsi mon réveil trente minutes plus tôt, et j’expérimentai des expériences pour m’aider à comprendre comment arriver à traverser le mental.
Une fois compris comment le traverser, il me suffisait ainsi de le faire tous les jours pour me permettre de m’ancrer à une toute autre réalité. J’accédai ainsi à une perspective beaucoup plus grande. Il suffisait que je me mette dans l’état adéquat pour expérimenter la dimension dans laquelle les rêves prennent vie.
Ici, il est important de comprendre la différence qui existe entre nos états d’être et l’état d’être coutumier du genre humain dans lequel il reste branché au seul courant mental. Tant que cette nuance n’est pas perçue entièrement, l’état d’être ancré dans l’océan mental restera la norme et vous ne pourrez alors, vous ouvrir aux différents paliers vibratoires qui sont comme les étages de votre être. Coupant ainsi l’accès aux différents états d’être qui pourraient pourtant vous acheminer vers les hauteurs vibratoires de ce que vous êtes réellement.
Traverser le mental, c’est apprendre à lever l’ancre de notre focalisation du chant mental et découvrir qu’une fois réaliser, on ne peut que remonter vibratoirement et donc s’ouvrir à des champs inconnus qui toutefois sont les paliers naturels de tout ce que nous sommes. Traverser le mental, c’est donc simplement apprendre à lever l’ancre pour découvrir des contrées plus amicales.
Dans ces contrées inconnues se trouve tout ce que nous sommes exactement et ainsi, nous pouvons entamer une relation avec. Cet échange a toujours existé finalement, même si nous n’en avions plus du tout conscience. Comme tout est conscience, tout est là pour nous informer sans cesse de tout ce que nous vivons et dans ces contrées lointaines, l’information est beaucoup plus claire, car elle porte en elle, toute la vérité de ce qui nous dépasse.
Ainsi, plus je m’alimentais de l’essence de mon être infini et plus je m’ouvrais à une relation qui m’apportait la compréhension du sens réel de ma vie. Traverser le mental, c’est comme apprendre peu à peu à redonner plus d’importance à ce qui est réel et authentique, puisque cela nous apprend à faire la différence entre le superficiel et l’essentiel.
C’est là où j’ai pris conscience que plus, on donne du temps et de l’espace à ce qui est essentiel en nous et plus, on sort de l’emprise sempiternelle du mental et donc corrélativement de tout le superficiel de notre vie. Ainsi, on apprend peu à peu, à vivre une autre existence à travers toute la compréhension de ce qui est essentiel pour soi.
Voilà pourquoi traverser le mental est si important. Au début, ce sont juste des ballades de découvertes, mais on se rend vite compte de toute l’importance d’y aller le plus souvent possible. Tout ce qu’on y trouve, ce sont à jamais des perles et des trésors qui vont peu à peu illuminer nos vies d’une sagesse à nul autre pareil.
On comprend aussi que tout ce que l’on vit d’ordinaire tous les jours a un sens et pouvoir le percevoir, c’est se permettre de débloquer des situations afin de s’ouvrir à d’autres. Pour le dire plus clairement, cela permet de sortir des boucles dans lesquelles on peut être enfermé depuis très longtemps.
Ainsi cela accélère, concrètement, la mise en place d’une vie plus en accord avec les processus du vivant puisqu’en sortant toujours plus du mental, on s’accorde au champ équilibrant du vivant. Il y a alors de plus en plus de cohérence et une richesse insoupçonnée dans la signifiance à tout ce que l’on vit. Riche d’une réelle compréhension de ce qui se joue en nous, cela laisse apparaitre alors, une certaine harmonie, et éclore aussi une merveilleuse sérénité.
On comprend, à ce niveau d’expérience, que l’on peut faire confiance totalement à la vie puisqu’il y a de moins en moins d’interférence et donc de la place pour la manipulation à travers le champ mental. Ceci est très important à intégrer, car découvrir cela nous libère du joug de la perception inversée et donc du mal-être infini de ne pouvoir jamais se comprendre.