Au balbutiement de sa véritable vie
Dans ce nouveau monde, au balbutiement de sa véritable vie, tout est neuf et vierge de toute possibilité. Tout est ouvert, tout est là pour nous accompagner à nous ouvrir à sa possibilité. Tout est réellement possible, mais pour cela, nous devons traverser tout ce qui nous en empêche.
Nous sommes venus ici pour apprendre à écrire les lettres de notre vie sur cette page blanche qu’est ce nouveau monde. Nous ne pouvons écrire dessus qu’à travers notre propre expérience et tant que l’on ne la comprend pas, nous ne pourrons rien y tracer puisque notre expérience reste alors complètement virtuelle, car seulement présente dans notre tête.
Nous sommes ainsi en train d’apprendre comment agir concrètement dans notre vie, en comprenant déjà pourquoi, dans notre ancienne réalité, tout était fait pour nous désinhiber de tout notre pouvoir de création. Tout est lié puisque c’est en reliant tout ce qui nous empêchait de pouvoir vivre à travers une expérience réelle de notre vie que l’on comprendra alors comment on peut écrire les lettres de notre nouvelle vie.
Ceci est la base conceptuelle à découvrir, car toutes ces idées sont là pour nous aider à retrouver toute la puissance de notre souveraineté. Puisque tout ce que l’on a vécu depuis que nous sommes arrivés en ce monde, a été là pour nous coopter peu à peu toute notre puissance, nous avons un besoin viscéral de le comprendre afin de récupérer tout ce qui nous appartient.
Nous ne sommes plus souverains, car on nous a appris à couronner sans cesse le système à notre place. Nous servons un maitre dont on ignore tout et tant qu’il nous sera occulté, il pourra utiliser tout notre pouvoir contre nous.
C’est pour cela que nous devons réapprendre un nouveau langage. Cette langue de vie pourra nous permettre de retrouver peu à peu tout notre pouvoir afin de pouvoir recréer à la mesure de ce que nous sommes véritablement. Tout est là pour nous aider à atteindre cette réalité-là, mais nous devons comprendre comment s’y fondre.
Nous avons été littéralement exclues de notre réalité de vie dans le but d’être prises au piège dans une réalité complètement mortifère, où nous n’avons finalement plus de pouvoir ni de puissance sur notre vie. Puisque nous sommes enfermés dans cette réalité infernale où tout est contre nous, nous devons apprendre à sortir des griffes de cet enfer journalier.
Tout est là pour nous aider à apprendre, mais nous ne savons plus où tourner notre regard pour voir enfin toutes ces mains qui cherchent à nous aider. Cette main tendue, à ton être, est là, sans cesse accessible et tu as simplement besoin de t’y focaliser pour qu’elle arrive enfin à t’atteindre.
Ainsi, nous avons tout à apprendre dans notre monde. Tout ce que nous savons n’est plus utile actuellement, même si cela a été un temps, c’est devenu la limite même de ce qui nous contient. Nous avons un besoin vital de transcender ce qui nous bloque encore afin de pouvoir renaitre dans ce nouveau monde.
Enfant, quand nous avons commencé l’école, on a appris peu à peu à lire et à reconnaitre toutes les lettres que contiennent notre langue. Chaque lettre a peu à peu été apprivoisée pour l’intégrer dans notre réalité intérieure. Une fois que les lettres ont pu être reconnues et lues, on nous a appris à les lier ensemble afin de créer des mots qui chacun procuraient une signification bien particulière.
Ainsi, peu à peu, nous nous sommes imprégnés de la signification du monde à travers toutes les définitions qu’avait chaque mot. Nous avons été comme câblés au flux informationnel de notre réalité collective dans le but de pouvoir grandir à l’intérieur à travers toutes ses nouvelles significations.
Nous avons reçu du monde extérieur, la matrice informationnelle du système, afin de pouvoir y vivre à l’intérieur. Cette matrice de sens est ce qui nous permet de décoder le monde qui nous entour tout en nous permettant aussi de pouvoir communiquer avec autrui.
Et c’est toute la problématique : nous pouvons communiquer avec autrui, mais nous ne savons plus communiquer avec soi-même, avec l’essence de notre être réel. Pourtant, seuls les sens en soi pourront nous permettre de traverser ce qui nous bloque et nous contient encore et encore.
Nous ne connaissions rien aux lettres de ce monde quand nous sommes arrivés, ni aux mots et encore moins à tous les verbes qui s’emploient entre eux, néanmoins, doucement, nous avons découvert comment apprivoiser cette nouvelle langue. Cette langue est ce qui nous unit en tant que peuple vivant dans un même pays.
Nous nous sommes ouverts au langage de ce monde et grâce à lui, nous avons pu grandir à travers notre relation avec les autres. Forts de cette langue, riches de tous ces sens, nous avons compris comment le système fonctionnait et surtout comment nous, on pouvait arriver à fonctionner avec lui.
Mais tout ce fonctionnement nous limite, nous bride à ne pouvoir vivre notre vie réellement, puisque tout ce que l’on nous a appris est finalement de ne pouvoir vivre réellement notre vie, mais seulement une vie illusoire, virtuelle, déconnectée du flux réel de la vie.
Nous existons dans un monde mental qui nous illusionne complétement sur tout ce que l’on vit. Ainsi, focalisé sur toute la virtualité de notre vie, toute notre énergie, toute notre attention est comme happé par ce flux mental et déconnecté alors du flux de notre réalité essentielle.
Apprendre à se délocaliser de ce flux illusoire est l’idée. Mais cette idée reste sans cesse dans notre tête, là où siège le mental qui nous guette. Déposons tout de suite toutes les armes et outils du mental et ouvrons-nous à l’expérience qui seule pourra nous aider à traverser ce torrent tonitruant.
Une nouvelle langue s’offre à nous. Cette langue peut s’apprendre à travers l’expérience seule. À chaque fois que l’on accueille en nous une sensation, qu’on la laisse nous étreindre, nous nous ouvrons comme à une nouvelle lettre.
À force de s’ouvrir à la sensation, de multiples lettres entreront dans notre expérience et créeront entre elles de nouveaux mots. Ces mots s’emploient à travers notre expérience, car notre expérience est le verbe créateur divin. Peu à peu, nous allons découvrir cette langue de vie qui agit à travers nous.
Elle agit sans cesse en notre corps et non dans notre tête. Ceci est le summum de la compréhension parce qu’une fois intégré, seul l’accueil à ce qui se passe en soi permettra de nous réveiller de ce cauchemar que nous vivons depuis trop longtemps. Qui comprend cela pourra sortir de l’ornière dans laquelle il se trouve encore et encore.