L’œuvre de la vie

L’œuvre de la vie

Tout œuvre à la vie ! Il existe trois niveaux d’œuvres bien définis dans notre réalité. Elles sont les trois axes qui permettent d’expérimenter toute chose en tout monde possible et imaginable. Comprendre ces trois mouvements, c’est comprendre la vie à travers toute chose, ou pour le dire autrement, c’est unifié ces trois mouvements afin d’en voir qu’un seul qui est celui de l’unité sous-jacente qui persiste en toute chose.

L’œuvre de la vie est unitaire et pourtant elle agit de manière différente en rapport avec comment elle se perçoit. Tout est toujours une histoire de vision des choses. Dis-moi comment tu vois les choses et je te dirai où tu te situes dans la hiérarchie de la vie.

Ces trois courants peuvent s’exprimer ainsi : il y a l’œuvre pour soi, l’œuvre pour les autres et finalement l’œuvre pour la vie de toute chose. Chacune de ces expériences possèdent une vision bien particulière qui influence sur les réactions que l’on aura tout le long de la vie. On n’est jamais véritablement enfermé dans l’une de ces catégories, car l’on peut toujours accéder aux autres si on comprend comment le faire.

Entrevoir de cette manière l’œuvre de la vie nous permet de comprendre pourquoi certaine personne agissent comme ils le font et surtout pourquoi ce genre d’agissement n’arrive pas parfois à être dépassé. Ainsi, au sommet de cette compréhension, nous pouvons comprendre que nous ne pouvons jamais aider personne sur son chemin, si ce n’est être juste un miroir lui permettant de voir, ce qu’il ignore encore de lui.

Nous transmettons toujours à autrui, seulement ce que nous avons atteint intérieurement. Si j’ai atteint l’équilibre en mon être, peu importe le chaos du monde, tous ceux qui croiseront ma route trouveront en moi l’équilibre et la paix. Ceci pourtant ne se verra pas avec les sens extérieurs, mais se sentira avec les sens intérieurs.

Ainsi, nous partageons sans cesse ce que nous sommes réellement, ou du moins ce que nous avons appris à comprendre et intégrer de la vie. Peu importe en fait, tout ce que nous avons acquit dans le monde extérieur, ce qui est important, c’est là où nous sommes allés, sur le chemin de l’être, car c’est toujours à ce niveau que nous pouvons partager avec autrui, parce que l’état d’être que nous avons acquis est notre signature essentielle puisque vibratoire.

Tout est invisible aux yeux tout en étant sans cesse visible au cœur de notre être. Pour s’ouvrir au cœur de notre être, nous devons passer par ces trois courants afin d’apprendre à travers ce monde extérieur tout en apprenant, par répercussion et projection, toute notre réalité intérieure, car l’apprentissage extérieur est, toujours, le prélude à l’école de notre vie intérieure.

Nous apprenons ainsi sans cesse à nous connaitre, et donc à nous comprendre toujours plus dans l’expérience de notre vie. L’expérience est le processus même de connaissance de soi, ceci est très important à comprendre puisque tant que ce n’est pas assimiler, l’on cherchera encore et sans cesse à trouver des informations extérieures pour comprendre ce qui nous arrive et là se trouve le bocal mental qui assiège l’humanité.

L’information réelle qui peut nous aider à avancer sur le chemin de l’être, provient toujours de l’intérieur, jamais de l’extérieur. Cette connaissance nous permet de grandir à travers la compréhension essentielle de notre expérience et nous donne ainsi la possibilité de murir et en conséquence de renaitre en soi, à travers le renouvellement incessant de notre perception afin de toujours tout transformer à hauteur de notre vision renouvelée.

Ceci est la base incessante qui nous pousse à avancer par un processus d’auto-découverte qui agrandit notre vision tout en nous donnant la possibilité d’expérimenter toujours différemment notre réalité. Tout bouge sans cesse, car toute notre vision évolue à travers ces trois courants, qui sont comme des flux et des étapes nécessaires à suivre afin de nettoyer tout ce qui nous encombre inutilement et qui nous freine à projeter tout ce qu’il y a encore d’illusoire en soi.

Tout commence par l’œuvre pour soi. C’est ici en ce mouvement que nous construisons l’édifice de notre personnalité, de notre ego. Nous provenons de l’innocence totale où notre conscience n’est pas du tout forgée, car quand nous arrivons en ce monde, nous sommes complétement inconscients de soi, des autres, du monde.

L’œuvre pour soi est là pour nous confronter au monde, aux autres et ainsi à soi afin de pouvoir en prendre doucement conscience à l’intérieur de soi. Ici, nous fortifions le personnage, l’ego afin qu’il puisse devenir assez solide pour affronter le monde, les autres puis finalement soi.

Dans ce courant de vie, l’être a besoin de s’affirmer et de poser des limites claires dans le but de pouvoir s’exprimer à l’intérieur. L’édifice de l’œuvre pour soi est la base et le commencement de la conscience réelle de l’être, mais a ce niveau, la conscience n’est pas perçue, mais seulement vécu, donc tout ce qui arrive comme réaction ou action de l’être provient du non conscient.

La majorité des êtres de ce monde est dans ce courant, dans cette première étape qui sert de fondation, mais s’ils restent à ce point de leur chemin de vie, ils ne seront pas finis, et de ce fait pas complet. Finalement, ils sont bancals, car il leur manque la connaissance de l’expérience acquise des deux autres courants qui sont là pour finir l’accomplissement de l’être en cette réalité totale et unitaire.

À ce niveau du flux de leur vie, ils ne connaissent que l’illusion de leur propre personnalité, car ils sont en train de se construire. C’est naturel, mais ce qui ne l’est pas, c’est de croire que leur vie restera enfermé dans ce sas de passage. Effectivement, à ce niveau, ils ne connaissent que les limites de leurs formes.

La forme et les limites sont là pour permettre à la conscience d’éclore et de prendre de plus en plus de place, de consistance et de présence. Si tout au contraire, c’est la forme et les limites qui prennent de plus en plus de place, la conscience recule et laisse de plus en plus de place à l’inconscience qui devient alors le terrain miné de tous les asservissements possibles et imaginables.

L’œuvre pour soi doit laisser place, peu à peu, à l’œuvre pour les autres. Elle arrive dans l’expérience avec nos premiers amis puis quand nous tombons amoureux et finalement quand nous devenons parents. Ainsi l’expérience de notre vie s’ouvre à la confrontation d’autres que nous. Dans ce rapprochement d’avec les autres, à travers tout le jeu de nos émotions, nous allons apprendre à ne plus vivre seul, mais vivre à plusieurs.

Dans cette multiplicité, une vague énorme d’énergie s’ouvre en nous, sans que nous en ayons conscience. Cette énergie nous pousse vers l’autre afin de vivre avec lui puis aussi à travers eux. Après la division de notre personnalité du début, ici s’ouvre comme une sorte de fusion avec les personnalités d’autrui, c’est-à-dire que l’on se nourrit des uns des autres au niveau de nos perceptions, de nos croyances, de nos expériences et finalement de nos visions des choses.

Après s’être construit tout seul, on se construit avec l’autre. Ici, en ce nouveau flux, la conscience projette tout ce qu’il y a, en elle, sur les proches, afin de l’aider à comprendre tout ce qu’elle n’a pas encore vu en elle et pouvoir ainsi grandir en prise de conscience. Le souci est que personne ne nous explique que nous projetons sans cesse tout ce qu’il y a en nous sur les autres, et tant que nous ne le comprenons pas, nous sommes bloqués à ce niveau, car tout le processus de vie en nous sera inconscient et donc inconsistant puisque non intégrable.

À ce niveau, nous sommes un peu moins bancals qu’à l’autre étage parce que nous pouvons nous appuyer sur autrui, même s’ils resteront à terme les béquilles qui nous empêcherons d’avancer. Comme nous sommes tous les miroirs des uns des autres, nous apprenons sans cesse à travers l’expérience que l’on partage avec autrui.

Dans ce mouvement incessant de découverte de soi, comprendre ce mouvement accélère le processus de prise de conscience, car l’illusion qu’il y a en nous, se projette sans cesse sur les autres, et tant que l’on ne comprend pas ce mouvement de projection, nous ne pouvons simplement pas passer à la suite de notre apprentissage puisque nous n’avons pas encore compris que nous nous battions sans cesse contre nos propres ombres, contre toutes nos projections.

C’est ici, qu’il faut bien entrevoir le processus de retournement que l’on doit mettre en place, car sinon nous ne pourrons comprendre toutes les leçons de vie que nous recevons à chaque instant. Sans ce retournement et sans cette compréhension, nous sommes perdus puisque nous n’avons pas accès au sens réel de tout ce qui nous arrive, mais seulement au sens de ce qu’imagine notre personnage.

C’est ce passage que l’on doit tous traverser afin de commencer à pouvoir sortir de l’expérience illusoire de l’ego et de la forme que nous prenons pour nous-même. C’est ici que le processus s’inverse, car si nous comprenons alors toutes nos projections, nous allons apprendre à mieux nous connaitre et ainsi, nous pourrons à ce stade commencer à déstructurer l’illusion de la forme dans laquelle nous nous étions enfermés.

C’est à ce niveau que la conscience va pouvoir s’agrandir parce qu’elle va passer d’un stade qui était seulement vécu à un nouveau pallier où elle va peu à peu s’ouvrir à sa propre perception et agrandir ainsi sa présence. La conscience est tout ce qui se joue dans cette œuvre de vie, mais pour qu’elle puisse agrandir son champ d’influence, elle doit agrandir son champ perceptuel.

C’est pour cela que l’œuvre pour les autres va lui permettre de dépasser les formes qu’elle a construites dans l’œuvre pour soi afin de pouvoir éclore alors totalement dans l’œuvre de Vie. Le processus qui a créé les formes pour s’expérimenter dans cette réalité va maintenant peu à peu les déstructurer pour s’ouvrir à une réalité plus grande que celle du personnage. C’est comme un pont qui va se créer à travers l’expérience dans le but de pouvoir passer d’une expérience de la forme à une expérience sans forme.

L’expérience du sans forme est l’expérimentation de l’unité de toute chose à travers toute chose, seulement par le biais de la conscience qu’il y a en toute chose. C’est cela l’œuvre de la vie, car la vie qui est contenue dans chaque chose et chaque être, est conscience, et à travers cette conscience, la vie œuvre partout et tout le temps. Voici l’ultime réalité d’où l’on provient tous et où nous allons tous, nous être de la forme.

Nous sommes sans forme, pure conscience, pure intelligence infinie, mais nous avons dû oublier un temps ce que nous sommes réellement pour faire l’expérience opposée. Comprendre ce que l’on est précisément, c’est ce donné un ancrage temporel comme intellectuel afin de pouvoir y tendre de nouveau. Ainsi quand on s’ouvre à ce genre d’idée, tout un processus de liaison se crée dans le but de nous réacheminer vers cela.

Cet ancrage peut être tout autre chose, mais une fois que l’on s’y ouvre, l’on tend vers lui puisque nous sommes la création elle-même qui sans cesse se crée à travers les formes qu’il y a en nous. Qui comprend cela, comprendra alors tout son pouvoir et sera dans quel champ il se trouve et comment il peut atteindre le champ unitaire d’où il provient.

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