Se laisser aspirer par l’essentiel

Se laisser aspirer par l’essentiel

L’être de mon être est la clé qui me permettra d’ouvrir tout ce qui m’a enfermé. L’être de ton être est ta clé aussi à toi, car il t’aidera finalement, comme à tant d’autre aussi, à ouvrir tout ce qui t’enferme encore. L’ouverture réelle ne viendra que de là, de cette partie en nous d’essentielle et jamais de personne autre que soi.

C’est à travers l’expérience même de notre propre ouverture, que nous grandissons, que nous devenons plus lucides, plus conscients de tout ce que nous sommes réellement. Plus je m’ouvre à l’être de mon être et plus j’entrevois tout ce qui m’enfermait et m’illusionnait encore.

J’ai aspiré longtemps à devenir ce que je suis authentiquement, mais je comprends maintenant, que c’est l’être de mon être qui m’aspire à lui et m’aide à ouvrir la boite dans laquelle je me suis laissé enfermer. Le mystère que nous sommes tous se retrouve, là, au-delà de cette boite, et donc de cette forme que nous prenons pour ce que nous sommes.

Tant que nous sommes remplis par cette forme, il n’y a pas de place pour que l’être de notre être puisse agir à travers nous. C’est seulement à nous de comprendre, qu’il faut qu’on fasse de la place en soi, pour qu’il puisse enfin agir. Une fois qu’il y a de la place, on doit tout lâcher. Lâcher prise sur tout ce qui nous retenait en esclavage dans toute cette vie éphémère.

Tant que je ne lâche pas prise, l’être de mon être ne pourra pas m’aider en aspirant tout ce que je ne suis pas. Il a besoin de moi pour que je sois dans un état adéquat, dans un état d’ouverture et de tranquillité nécessaire pour qu’il puisse arriver à œuvrer en moi.

Tant que c’est moi qui agis ou du moins qui croit agir, il n’y a pas d’espace et donc de place pour lui. D’une certaine manière, je dois disparaître pour qu’il puisse apparaître.

Cette disparition est celle de mon moi, de mon personnage illusoire, car il prend tellement de place dans ma vie, que seule l’illusion m’est montrée ou racontée, et seule l’illusion alors peut apparaître dans mon monde.

J’apprends peu à peu, à me laisser aspirer par l’être de mon être. J’apprends doucement à laisser place à tout ce qui me dépasse afin qu’elle prenne peu à peu part à ma réalité. Tout l’espace que je laisse en moi, sert à cela, à pouvoir faire une expérience plus essentielle de ma réalité, car au-delà de l’habituel récit de mon personnage.

J’apprends ainsi à être sans faire, sans imaginer, sans penser, sans désir. Juste être et dans cet état, apprendre à être encore plus conscient de tout ce qui s’y passe. Et il s’en passe des choses…

Dans cet état dans lequel je me laisse totalement faire, je m’ouvre toujours plus profondément à l’être de mon être et je sens, naturellement, toutes les ondes, les vibrations qui s’expriment dans mon corps. Je me mets au diapason de mon corps physique pour m’ouvrir et faire l’expérience de mon corps énergétique qui s’exprime à travers lui.

Mon corps s’exprime à travers des ondes. Je les sens dans différentes parties de mon corps. Je sens, en particulier, l’onde de la digestion. Quand elle arrive, elle actionne toute la chaine du système digestif. C’est impressionnant de ressentir l’expression palpable de mon corps énergétique à travers mon corps physique.

Le vide est ma demeure et cela me permet de découvrir des états insoupçonnés, des ondes qui agissent dans mon corps et qui aiguillonnent mon corps physique. Toute la prise de conscience de tout ce qui me dépasse m’aide à m’ouvrir à une réalité essentielle, car elle me permet de me comprendre dans une totalité insoupçonnée.

Je fais ainsi l’expérience de la passerelle qui existe entre ma réalité formelle et ma réalité sans forme. Mon expérience terre à terre contient aussi l’expérience de la réalité énergétique qui est le liant dans notre monde comme aussi, la réalité de l’esprit, du sans forme qui reste le maitre d’œuvre de tout ce que nous vivons.

Plus je suis conscient de l’absence de mon personnage et plus, je prends conscience de la présence de l’être de mon être qui m’accompagne peu à peu, à toute sa redécouverte, à toute notre redécouverte. Nous sommes contenus par ce qui nous dépasse et ce qui nous dépasse, c’est ce que nous sommes réellement. Comprendre que tout est fait pour nous permettre de le redécouvrir est une aide pour notre vie, même ici, surtout ici, en ces terres troubles.

C’est pour cela que la clé de notre vie sera toujours à l’intérieur de soi car en nous est la porte qui tant qu’elle est ouverte seulement au monde extérieur, restera fermé à la seule réalité qui peut nous sortir de n’importe quelle situation même les plus extrême.

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